Brèves de fin d’année RdC Colombie Moldavie Ukraine Transistrie

Chères et cher Amis,

 

Leur noël n’est pas pour demain.

Mais il peut être réalisé à tout moment dans les semaines à venir, ça dépend de nous. Ce qui démontre l’extrême précarité de leurs situations puisqu’elles restent sans aucun autre recours que celui que nous pourrons constituer. Mais ce qui souligne aussi la caractéristique de Vivere : se trouver auprès d’êtres humains en grand danger alors que ‘l’humanité’ est absente autour d’eux.

 

Pour n’en présenter que quelques-uns parmi celles et ceux qui attendent, en silence, une actionsignificative de notre part, merci de prendre connaissance de ces lignes :

 

RdCongo : en août dernier nous vous informions du cas de Mme N. que des hommes en uniforme avaient fouetté puis laissée pour morte à coups de machette, après avoir sous ses yeux assassiné son époux et violé sa fillette de douze ans. Suivant les soins médicaux d’urgence que nous avions pu payer avec $ 150, Mme N. s’est réfugiée dans une autre localité plus au nord de Muhungu où elle survit dans le plus grand dénuement avec sa fille. Nos amis de l’ACMEJ l’ont retrouvée, voir la photo attachée. Il nous faut aider ces survivantes afin que leur existence passe du cauchemar à une vie digne de ce nom.

 

Colombie : en octobre Emma Garcia a effectué une mission auprès de notre partenaire local, Atucsara. L’assistance nutritionnelle que Vivere a soutenu plusieurs années dans une communauté de Magangué s’est avérée si déterminante qu’elle est poursuivie désormais à l’initiative et sous la responsabilité d’une association féminine nouvellement créée tout exprès afin de pérenniser ce travail. Depuis lors, les efforts d’Atucsara et de Vivere sont tournés vers la prévention de l’exploitation sexuelle commerciale d’enfants, âge moyen 10 à 11 ans, à Magangué et à Medellin. Plus de deux cents enfants victimes ont déjà été identifiés. Vous recevrez bientôt des informations plus précises sur cette action mais dès à présent nous avons le souci de réunir les ressources nécessaires pour l’intensifier.

 

Moldavie : chaque année l’hiver y sévit durement pendant la période décembre à mars, épreuve cruelle –et parfois mortelle- pour les personnes âgées que la pauvreté rend vulnérables. Chaque hiver depuis 2006, avec notre partenaire Compasiune à Costesti, une opération de repas chauds et de fourniture en bois de chauffe est lancée pour protéger le plus possible de ces vieillards esseulés. Le flyer attaché à cet envoi illustre ce travail, en faisant appel à la solidarité de celles et ceux qui y sont sensibles.

 

Ukraine : Vivere veut démarrer la lutte contre l’impunité à l’Est du pays, région de Kharkov, où les victimes du trafic des êtres humains sont nombreuses. Nous avons un très bon contact avec une petite organisation locale, ‘Chemin de vie’ (traduit du Russe), et avons conçu ensemble un plan d’assistance légale pour des rescapées qui auront le courage de porter plainte contre leurs ravisseurs et tortionnaires. Ainsi le cas de Marguerite (nom d’emprunt), dupée par des complices de la mafia, qui croyait embarquer pour un travail de casting mais qui s’estretrouvée dans la région du Golfe Persique, prisonnière des malfrats,contrainte à perdre sa virginité dans des conditions terribles de violence, d’oppression et d’humiliation. Nous visons à lancer au plus vite l’action juridique pour elle et pour deux autres victimes; le budget nécessaire est de CHF 310 (€ 260) par cas, nous en cherchons le financement.

 

Transnistrie : nos amies de l’association Jenskieinitsiativi, à Tiraspol, offrent un soutien psychologique constant à des victimes du trafic des êtres humains. Tel le cas de Katy, placée de force à l’âge de 12 ans dans une maison close de Chisinau, puis trafiquée en Russie pour l’esclavage sexuel. Lors d’un accès alcoolique, le père de son enfant a poignardé Katy qui n’a pu être sauvée que de justesse en soins intensifs. Par crainte de voir cet homme se venger sur elle dès qu’il aura purgé sa légère peine de prison, Katy et son fils se cachent dans un taudis misérable proche de Bender, y survivant sans le sou. A seulement 21 ans d’âge, ayant déjà subi toutes les affres de l’enfer, nous estimons que Katy a aujourd’hui le droit, au moins, à la sécurité physique. Sa protection passe par un logement modeste mais décent, durable, dans un lieu éloigné, qui lui permette de reprendre pied dans la vie, de trouver un emploi stable, d’élever son fils à l’abri de la brutalité. Notre partenaire local est compétent, et fiable, pour encadrer au long cours cette réhabilitation sociale. Une somme de CHF 5’000 (environ € 4’100) est nécessaire pour l’achat de ce logement au nom de Katy. A présent nous en cherchons le premier franc.

 

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Dans chacun des pays et des domaines de souffrance évoqués ci-dessus, nous sommes documentés sur quelques dizaines d’autres situations individuelles au contexte aussi urgent que dramatique. De le savoir nous rend en quelque sorte responsables de ce qui se passera, ou de ce qui ne se passera pas, en faveur des personnes concernées.

 

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Que ce moment charnière entre deux années puisse augurer d’une ère plus solidaire, avec un peu mieux de justice pour celles et ceux qui en sont privés. Qu’il soit l’occasion, pour chacune et chacun d’entre vous, de beaux moments en famille et de très belles émotions.

Nous vous présentons nos pensées les plus chaleureuses, notre gratitude pour votre écoute et votre soutien, et notre engagement à tout faire pour mériter encore votre confiance en 2013.

 

 

Le comité de Vivere