Ukraine! Brèves du 15 mars 2022

Chères et chers Membres et Amis,

Nouvelles de nos amis & partenaires restés en Ukraine ou réfugiés:

(Traduits du Russe en Anglais puis en Français. Extraits.)

  • Reçu de G… semaine dernière :

« Malheureusement, la situation est telle qu’il n’y a pratiquement aucun endroit sûr à Kharkiv.  Mon appartement a été gravement endommagé par le bombardement, mais l’essentiel est que nous soyons tous en vie.  Le seul endroit où la situation est meilleure maintenant est dans la station de métro.  Il y a tellement de gens qui ont tout perdu, beaucoup sans vêtements et sans chaussures, rien.  Ces gens sont sortis de chez eux avec ce qu’ils portaient.  Ils ont tous besoin d’aide.  A…, moi et d’autres personnes essayons de les aider d’une manière ou d’une autre.  Il n’y aura pas d’ouverture de banques à Kharkiv dans un avenir proche, car les bombardements et les tirs d’obus sont très fréquents.  J’ai dépensé mon argent puis emprunté à quelques connaissances pour apporter à la station de métro du Musée historique plusieurs paquets de vêtements chauds pour femmes et enfants – vestes, pulls, pantalons.   La nourriture qui entre dans le métro, actuellement en situation de danger, est transportée par les autorités de la ville.  Quelques problèmes avec les médicaments, mais nous réfléchissons comment faire.  Depuis les maisons bombardées, de nos appartements, nous avons transporté des machines à laver et des réfrigérateurs.  La station de métro vit comme une petite ville autonome.  J’essaierai de vous informer souvent je ne promets rien, on n’a pas le temps.
Toujours à vous, G… »

  •    Reçu de G… le 14 mars :

«  Nous continuons à rester à Kharkiv – moi et A….
Les bombardements et les tirs d’artillerie continuent.  Certaines maisons ont été endommagées, détruites, depuis les fenêtres de la rue l’eau des systèmes de chauffage et des conduites d’eau endommagés gèle, se transformant en cascades de glace depuis les fenêtres des maisons.
Mais la ville continue à vivre, quelques magasins d’alimentation, seulement le matin et pas pendant l’alerte aérienne.
Le chauffage d’un des appartements supérieurs est également endommagé, l’eau coule en ruisseaux vers tous les étages inférieurs.  Les services d’urgence ne fonctionnent pas, A… et moi sommes en train de dépanner.
Nous continuons à apporter de l’aide aux personnes dans le métro à la station du Musée historique, avec les produits que nous achetons, dans la mesure du possible.
Merci de prendre soin de nous et de nous aider. »

  • Reçu de O… ce 15 mars à 18h40

NB : O…, responsable de l’ass. Avenir à Zhytomyr, est elle-même réfugiée en Pologne. Avec un apport de Vivere elle assiste les situations de mère-enfant parmi les plus vulnérables. Son texto :

« J’ai du prendre un peu de repos car ma fille D… est très malade, probablement un virus, beaucoup de fièvre. Nous partageons le même étage avec 12 autres réfugiés. Il faisait extrêmement froid à la frontière, nous avions mis 5 jours pour l’atteindre. J’ai déjà pu aider quatre femmes ayant des enfants. Toutes elles vous sont reconnaissantes ».

Réfugiés menacés par les trafiquants d’êtres humains

Travaillant en Ukraine et ailleurs depuis dix-huit ans pour combattre et prévenir le trafic d’êtres humains, tout en s’impliquant dans les procédures en justice pour faire condamner les trafiquants, Vivere est forcément sur le qui-vive : l’exode précipité et massif de populations fuyant les bombes du Kremlin crée un désordre et une vulnérabilité dont le crime organisé tente déjà de profiter pour contraindre davantage de victimes dans l’esclavage dite ‘moderne’.

1’42’’ d’interview également disponible ici :
https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/les-refugies-ukrainiens-sont-exposes-aux-risques-d-exploitation-par-des-bandes-mafieuses-25807435.html

La Pologne est non seulement remarquable dans l’accueil des réfugiés Ukrainiens mais aussi en renforçant sa loi pour contrecarrer le trafic d’êtres humains !

« La chambre basse du parlement polonais a voté le 9 mars la loi sur le soutien aux citoyens ukrainiens arrivant en Pologne dans le cadre d’une invasion russe à grande échelle.
439 députés du Seimas ont voté pour l’adoption de la loi, 12 étaient contre, trois se sont abstenus, selon Ukrinform.
Le document prévoit la fourniture d’un code d’identification (PESEL) aux réfugiés d’Ukraine. Leur séjour dans le pays sera reconnu comme légal pendant 18 mois. Ils pourront trouver légalement un emploi, auront accès à des médicaments gratuits. Les élèves et étudiants ukrainiens pourront étudier dans les écoles et les universités.
Les personnes et les organisations qui fourniront aux réfugiés d’Ukraine un logement et de la nourriture recevront une allocation d’environ 1,2 mille zlotys par mois. L’aide ne sera pas versée au-delà de 60 jours. En outre, les réfugiés recevront une aide unique – 300 zlotys par personne.
Un fonds spécial sera créé dans la banque d’État BGK, à partir duquel l’aide à l’Ukraine sera financée. En outre, une réserve cible sera créée dans le budget polonais.
La loi renforce également la responsabilité pénale pour la traite des êtres humains et le proxénétisme commis pendant la guerre en Ukraine.
Selon le Service des gardes-frontières de Pologne, depuis le 24 février, 1,4 million de réfugiés d’Ukraine sont arrivés dans le pays. »

Source: The war in Ukraine – Poland adopted a law on supporting Ukrainian refugees – latest news / HB (nv.ua)

Efforts en matière d’accueil par pays de la région

Certains pays voisins de l’Ukraine ont généreusement ouvert large leurs portes aux réfugiés. Sur cette carte on note que la Moldavie, le pays le plus pauvre d’Europe de l’ouest, est celui qui accueille le plus grand nombre de réfugiés en proportion de sa population !

Deux membres de Vivere se rendent demain en Moldavie auprès de notre partenaire local, l’ass. Compasiune, qui dans le village de Costesti, abrite plusieurs dizaines de réfugiés. Ils rencontreront aussi notre partenaire en Transnistrie qui y assiste aussi des familles Ukrainiennes. Ce sera l’occasion de remettre à chacun des deux partenaires l’aide financière que plusieurs d’entre vous avez bien voulu nous confier, en établissant avec eux un plan de travail pour la poursuite de l’activité car nous avions déjà fait un premier transfert d’argent le 9 mars.

En vous remerciant de votre générosité pour et de votre attention sur ces situations,

Le comité de Vivere