Ukraine! Brèves du 23 mars 2022

Chères et chers Membres et Amis,

Nouvelles de nos amis & partenaires Ukrainiens restés sur place ou réfugiés.

En Ukraine :  notre cher G.* est toujours dans sa ville de Kharkiv, sous un déluge de feu continuel tel que les médias nous le montrent chaque jour. D’avocat, il s’est provisoirement converti en secouriste, approvisionnant autant que ça lui est possible des populations vulnérables parmi celles contraintes de se replier dans les couloirs du métro ou dans les caves. Principalement : nourriture, médicaments, et articles de première nécessité. Hier Vivere a trouvé une voie pour lui faire parvenir un peu de fonds, on sait depuis ce matin qu’il a bien reçu les premiers CHF 200- (deux cents) envoyés avec précaution pour ‘tester’ la fiabilité du transfert. Nous poursuivrons bien sûr ces envois avec des sommes un peu plus importantes dès que G. nous signale qu’il peut accéder au guichet parmi les rares encore en fonctionnement.

La toute première photo que G. réussit à nous transmettre :

G. commente : “Palace of Labor.  Now it is the Palace of Devastation and Cold”

En Pologne : notre chère O.*, responsable à Zhytomyr de notre partenaire l’association Avenir, réfugiée avec sa petite fille près de Cracovie, utilise la ressource assurée par Vivere pour assister des mamans et enfants parmi les plus affaiblis. Elle esquisse avec nous des micro-projets de soutien psychologique pour les réfugiés affectés de traumatismes graves, et d’autre part une solution de logement stable pour des réfugiés qui en sont dépourvus.

* NB : nous devons protéger l’identité de nos amis, d’autant plus qu’on sait que les snipers et saboteurs infiltrés aux ordres du Kremlin ont reçu comme mission d’abattre les activistes Ukrainiens civils œuvrant pourtant seulement avec des moyens pacifiques.

Moldavie et Transnistrie : aide directe aux réfugiés.

Voyageant à leurs propres frais, Jess et Mike rentrent hier soir d’un court séjour dans ces deux contrées. Le but premier de ce déplacement était de vérifier avec nos partenaires sur place comment le travail a pu être lancé avec les fonds que Vivere leur avait confié dès le début de l’exode, comment planifier la suite, et de quoi témoignent les réfugiés qui sont soutenus par nos dispositifs, tout en analysant un peu plus finement le contexte de l’accueil offert plus largement dans les deux territoires. Cela fut aussi l’occasion de remettre aux partenaires un lot d’articles de première nécessité collectés gratuitement en Suisse.

Un compte-rendu plus détaillé vous parviendra très prochainement. Dans les grandes lignes :

  • En Moldavie : notre partenaire l’ass. Compasiune héberge une quarantaine de réfugiés sur deux sites dans le village de Costesti, et collabore étroitement avec un 3ème site abritant 80 réfugiés pris en charge par une personnalité locale de la société civile.
  • En Transnistrie : notre partenaire l’ass. Women’s Initiatives assiste les réfugiés accueillis à domicile par 78 familles réparties dans un rayon de 50 km autour de Tiraspol.
  • Dans ces deux contrées, nos amis coordonnent leur action avec des plateformes nationales gérant les flux de personnes et les places d’accueil disponibles. Ces dispositifs nous ont semblé non seulement efficaces mais de plus empreints d’humanité.
  • Les témoignages de réfugiés que nous avons recueillis sont autant d’histoires personnelles de stupeur, d’effroi, de fuite plus ou moins à l’aveugle, de souffrance, d’inquiétude pour ses aimés restés au pays. Nous y reviendrons dès que possible dans un prochain message.
Réfugiés hébergés par Compasiune en Moldavie
Transnistrie : mère et enfant du sud de l’Ukraine soutenus par Women’s Initiatives
Elena (en haut) et Tudor (en bas), responsables Compasiune, recevant les articles de première nécessité que nous avons apportés

Nous vous remercions de votre attention. Nous appelons chacune et chacun d’agir selon ses possibilités pour aider les Ukrainiens, chez eux ou bien là où ils sont réfugiés, et pour réclamer avec force un cessez-le-feu. Nos politiques sont là qui doivent relayer, dans l’action concrète, cette exigence.

Le comité de Vivere