Brèves Février 2023

Date de publication: février 10, 2023

Chères et chers Membres et Amis,

Nous espérons que le démarrage de l’année vous ait été positif tant personnellement que dans vos activités.

Une fois n’est pas coutume, voici une nouvelle sur le fonctionnement interne du mouvement : les rôles de comptable et de trésorier de Vivere ont été repourvus suivant des mois de recherches fébriles ! Après deux ans de travail impeccable assuré par Francesca De Allegri qui cumulait les deux responsabilités mais qui souhaitait être libérée à fin novembre dernier, nous avons eu la grande chance que Jinit Shah reprenne en mains la comptabilité, et que Auron Cecaj, membre du comité, décide d’assumer les tâches de trésorier. Ainsi les finances de l’association étaient, et restent, sous l’égide de bénévoles compétents, scrupuleux, et dévoués aux causes humaines au cœur de notre mandat. Nous remercions avec émotion ces trois personnalités pour cette part de don de soi qui les distingue si dignement chacune.

1° Syrie

Avec les tremblements de terre ayant ravagé tant de vies humaines on conçoit à peine comment un tel déchaînement de la nature peut venir se surajouter au fléau d’une guerre, toujours active, qui dévaste et spolie un peuple entier. Malgré tout il s’agit de ne pas baisser les bras et d’agir, vite, pour secourir les plus vulnérables. Nous soutenons les appels des organisations urgentistes qui interviennent sur le terrain, espérant qu’il y soit répondu avec générosité et que le régime de Damas n’y fasse pas obstruction.

Là où nous travaillons, au centre du pays, on ne déplore jusqu’ici pas de victimes du séisme, mais de très nombreuses maisons ont été détruites faisant que davantage de familles les plus modestes se retrouvent sans toit alors que l’hiver y est mortifère.

Dans ces conditions difficiles notre équipe sur place a assuré des compléments nutritionnels à 40 bébés, dont 7 nouveaux cas et 33 suivis précédemment. Parmi eux Ritaje, sur cette photo :

2° Assistance aux déplacés et aux réfugiés ukrainiens

En Pologne, région de Cracovie : nos amis de l’équipe « Avenir » continuent, grâce aux dons que vous avez confié à Vivere, les distributions de denrées et de produits d’hygiène aux plus démunies des mères seules avec enfants.

En Ukraine : les personnes déplacées loin de chez elles à la hâte et en catastrophe, surtout les femmes et les jeunes, peuvent être ciblées par les trafiquants d’êtres humains pouvant abuser de leur isolement et de leur vulnérabilité extrême pour les astreindre à l’esclavage dit moderne. Notre équipe sur place multiplie plusieurs formes de prévention, dont des entretiens privilégiant toutes les précautions utiles pour ne pas tomber entre les mains des criminels. Pour être moins exposés aux bombardements incessants les groupes se réunissent dans les caves.

3° Pakistan : Campagne et actions multiples pour l’abolition de la peine de mort et de l’emprisonnement à vie infligés à des mineurs

À Ziarat, Baluchistan, le 21 nov. 22 notre partenaire l’ass. »Sanjog » a organisé un forum réunissant 31 participants : avocats, procureurs, travailleurs sociaux, journalistes. Il s’agit de sensibiliser et de former des acteurs du monde judiciaire et de la probation. L’action vise à ce qu’ils/elles maîtrisent les outils de droit auxquels ils peuvent et doivent recourir pour contrer, devant les tribunaux, les réquisitions extrêmes auxquels des enfants (au moment des faits qui leur sont reprochés) risquent d’être exposés en encourant la peine de mort ou l’emprisonnement à vie.

Province du Sindh : deux conférences de presse viennent d’être tenues pour saisir l’opinion publique de la gravité des défaillances dans l’application de la justice juvénile et de la dynamique que nos partenaires locaux tentent d’impulser pour obtenir des réformes essentielles garantissant l’intégrité physique et morale des enfants considérés comme étant en conflit avec la loi

4° Congrès mondial contre la peine de mort

Vivere a participé au 8ème Congrès Mondial contre la peine de mort qui s’est tenu à Berlin du 15 au 18 novembre 2022 (après ceux d’Oslo en 2016 et de Bruxelles en 2019). Agnès, Emma et Bernard y représentaient notre mouvement. Ce type de congrès permet de rencontrer des militants de nombreux pays qui mènent leur combat contre la peine de mort, pendant des années, voire des décennies, souvent dans le plus grand anonymat et parfois au risque de leur vie.

Sur un sujet aussi cruel, les témoignages personnels furent éprouvants, mais largement compensés par la fermeté et le courage de militants d’associations, d’avocats, parfois de parlementaires, et même d’un ancien président qui a réussi à abolir la peine de mort, à rebours de l’opinion publique de son pays (Mongolie).

Les faits révèlent que, malgré les crimes d’Etat qui sont mentionnés ponctuellement dans les médias et qui, à juste titre, impressionnent l’opinion publique, la tendance générale est lente mais réelle à la diminution du nombre de pays « rétentionnistes » (qui ne l’ont pas encore abolie). L’objectif précis de Vivere, pour l’abolition de la peine de mort applicable aux mineurs, est largement apprécié et soutenu, bien que les associations spécialisées tiennent à militer contre la peine de mort de manière radicale, sans afficher de priorité à telle ou telle catégorie de victimes.

Au moment du Congrès, l’attention s’est évidemment portée de manière très intense et dramatique sur la situation en Iran, face à laquelle la proposition de Vivere d’organiser un Tribunal d’opinion a fait apparaître qu’il y en a eu deux dans le passé, lesquels avaient eu un impact dans l’opinion publique occidentale, mais aucun impact auprès des autorités iraniennes. Le prochain Congrès se tiendra dans 3 ans dans un pays du Moyen-Orient.

La photo de droite montre Bernard échangeant avec Mme Christiane Taubira (ex-ministre de la Justice, France, juin 2012 – janvier 2016)

Par ailleurs la situation est dramatique aussi en Arabie saoudite : https://french.almanar.com.lb/2474815
L’Organisation européenne saoudienne pour les droits de l’Homme a révélé que les autorités saoudiennes avaient condamné à mort 15 prisonniers d’opinion, portant à 53 le nombre de personnes en danger d’exécution, dont au moins 8 mineurs.

La décision saoudienne intervient bien que des experts des Nations Unies aient récemment appelé les autorités saoudiennes à libérer immédiatement Abdullah Al-Hwaiti et à abolir la peine de mort prononcée à son encontre sur la base d’accusations portées contre lui alors qu’il était adolescent.

Selon Human Rights Watch, le tribunal pénal de la région nord de Tabouk a condamné, en octobre 2019, Al-Hwaiti, qui avait 14 ans à l’époque.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman a déclaré, début mars 2022, que l’Arabie saoudite avait aboli la peine de mort, sauf pour les cas liés aux meurtres. Mais les listes d’accusations contre les personnes menacées de mort démentent les allégations de ben Salman, vu que la plupart d’entre elles n’ont pas été accusées de meurtre.

Dans ce contexte, la militante des droits de l’Homme résidante en Suède, Hussa al-Madi, a déclaré dans un tweet que la situation des prisonniers d’opinion en Arabie saoudite est dans son pire état, car ils sont menacés d’exécution, de disparition forcée, ou en grève de la faim.

5° Mauritanie, lutte contre l’esclavage

Infatigable dans son combat pour faire bannir l’esclavage, notre partenaire l’association « Initiative de résurgence abolitionniste en Mauritanie » (IRA-M), établit un bilan dans sa note d’investigation du 24 janvier 2023 titrée Plusieurs mineurs en esclavage et déni public. Au pied de cette note on lit : ‘‘nous tenons, dessous, preuves, à l’appui, le décompte des litiges relevant de l’esclavage contre les noirs d’origine subsaharienne ; les liens s’étendent de 2019 à 2023’’. IRA fournit une liste de liens pour étayer son constat, liste reproduite ci-après.

6° Colombie : violences basées sur le genre subies par des femmes et des personnes LGBTIQ

Nos amis d’ Amnesty International-Belgique diffusent l’alerte suivante. Nous nous permettons d’appeler à soutenir cette démarche.

JE SIGNE

Nous vous remercions de votre attention et sommes à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire,

Le comité de Vivere