Chères et chers Membres et Amis,
1° Proche-Orient
Lors de notre assemblée générale de mai dernier, André Barthélemy avait exposé notre analyse de la situation, constatant qu‘on peut imputer tant au Hamas qu’à Israël des crimes de guerre passibles d’être instruits par la Cour Pénale Internationale. Dans la droite ligne de notre lutte constante contre l’impunité, Vivere est bien sûr partisan que toute transgression violente du droit international soit jugée par les instances compétentes et que les responsables soient sanctionnés avec rigueur. André terminait son allocution avec les mots suivants : « La formule des deux États est la seule perspective raisonnable et réaliste malgré son apparente utopie en ces temps de tuerie. » Pour que cette utopie ait la moindre chance de passer dans les faits, la société civile peut et doit se manifester massivement. Nous vous invitons à rejoindre 1,55 millions de citoyens du monde entier ayant souscrit à cette pétition lancée par les amis d’Avaaz :
Aux dirigeants de tous les États membres de l’ONU : nous vous demandons de reconnaître l’État palestinien comme État souverain et de réaffirmer les droits du peuple palestinien. Il est temps de tourner la page de dizaines d’années de souffrances et d’échecs des pourparlers de paix, de mettre fin à l’occupation et d’ouvrir la voie à une paix durable.
2° Syrie
En août notre équipe a pris en charge 21 nouveaux bébés qui se sont ajoutés aux 14 bénéficiaires des mois précédents.
Parmi eux le petit Layss dénutri et suivi périodiquement à l’hôpital, présent sur cette photo au milieu de l’unique pièce délabrée servant de refuge à sa famille de 7 personnes :
3° Assistance aux réfugiés Ukrainiens
Avec nos partenaires locaux sur chacun des trois fronts nous poursuivons l’aide de base pour les familles les plus vulnérables, souvent mères seules avec enfants : nourriture, médicaments, articles d’hygiène. Le coût moyen est de CHF 14,86 par personne (€ 15,79).
- En Pologne de janvier à avril 105 personnes assistées provenant de Kyiv, Ternopil, Odesa, Dnepro, Irpen, Kharkiv, Zaporozhye, Donetsk, Mariupol, Luhansk, Mykolaivsk.
- En Transnistrie : 43 personnes assistées du 1er janvier au 30 juin 24.
- Au Monténégro : Décembre 23 à août 24 : 174 personnes assistées. Au cours des deux derniers mois : 99 assistés. Provenant de : Lougansk, Dnepro, Kharkiv, Odesa, Zaporoje, Vinitsa, Donetsk, Ternopil, Nikolaev,Zaporozhye, Krivoy Rog, Irpen, Sumi, Mariupol, Kyiv, , Kherson, Sumy, Cherkasy, Poltava.
Elément de contexte : en visite en Ukraine, le chef du HCR appelle à aider la population à se préparer à un troisième hiver de guerre.
« Kharkiv occupe une place particulière dans nos efforts visant à soutenir le peuple ukrainien. J’ai été personnellement témoin de l’impact des attaques continues contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes et de leurs conséquences sur des millions de civils. Mais j’ai également été témoin des efforts inlassables de reconstruction et de réhabilitation, preuve supplémentaire de la force et de la résilience du Gouvernement ukrainien et de son peuple. Nous ne pouvons pas tenir cela pour acquis. Le soutien international reste essentiel pour répondre aux besoins et démontrer notre solidarité continue avec le peuple ukrainien », a déclaré Filippo Grandi.
Pour plus de précision, vous pouvez consulter l’article sur le site des Nations Unies
5° Lutte contre l’esclavage
L’IRA, notre partenaire en Mauritanie, publie le narratif suivant titré : Blanchissement d’esclavage de mineur :
Nouakchott, le 13 septembre 2024
« Les auteurs présumés sont Maïma mint Lou Ould Bahi et l’époux Baba Mohamed, tous de la tribu Rgueybat et natifs de Galb Jmel. La localité, proche du département de Oualata, à 200 km de Néma, chef-lieu de la région du Hodh Charghi, près du Mali, est située à 1200 km de Nouakchott, la capitale.
La proie attestée est le garçon Barka Ahmed, né en 2012 à Galb Jmel.
Lorsque Maïma mint Lou Ould Bahi est allé rendre visite à ses beaux-parents à Galb Jmel, ils lui ont offert l’enfant esclave, Barka Ahmed. Depuis les temps immémoriaux, il était d’usage, parmi les familles nobles de l’ethnie arabo-berbère, de marquer ainsi une considération insigne au destinataire du présent.
Maïma et son époux se sont installés à Zouérate, ville distante, d’environ quelques 2000 kilomètres, à l’extrême nord de la Mauritanie. Elle abrite d’ailleurs les principales activités de la Société nationale industrielle et minière (Snim). La dame s’est affichée en compagnie du mineur noir qui la servait, d’où la curiosité des militants de l’Ira. Après investigation et recoupements, une délégation d’activistes s’est rendue, au commissariat de police, le 14/08/2024, pour dénoncer une suspicion de crime.
Le flagrant délit a été aussitôt constaté : A l’arrivée des enquêteurs, le gamin effectuait des travaux de ménage au bénéfice de la susdite. Lorsque les agents de la force publique lui ont demandé l’identité de Barka et la nature de la relation entre elle et lui, Maïma répondit que son propre mari le lui a amené. Immédiatement, le couple a été mis aux arrêts. Il convient de le préciser, le Procureur Mohamed Vall Mouchteba et le Commissaire Mohamed Mahmoud Tiyib Bowba ont témoigné beaucoup de complaisance aux prévenus ; ainsi, permettaient-ils, à madame, de passer la nuit chez elle avant de revenir le lendemain.
Le géniteur de Barka Ahmed a été conduit de Oualata à Zouérate où il se présenta le 20/08/2024. Interrogé, il nia le lien tribal avec les personnes mises en examen, inférant, de l’argument spécieux, l’inexistence d’une infraction d’esclavage. En général, importe-t-il de le souligner, ce genre de témoignage est préalablement délibéré, d’un commun accord, entre les protagonistes de tels contentieux. Devant l’insistance des éléments en charge de mener l’interrogatoire, il prétendit avoir confié son fils, à des bienfaiteurs qui devaient le mettre à l’école. Le procureur, sceptique, ordonna d’accorder, à l’Inspection des affaires sociales, la garde de Barka Ahmed, sous la supervision du père.
Le 22/08/2024, le procureur décida de placer, ce dernier, sous contrôle judiciaire et le renvoya à Néma. En revanche et contre toute logique, il fit libérer le couple, sans explication.
Le parquet, la gendarmerie, la police, l’administration territoriale et les magistrats rivalisent de zèle logistique et relationnel à renforcer le déni et l’occultation ; de connivence spontanée, ils simulent des interrogatoires avec les parents des victimes qui sont eux-mêmes victimes. Aux fins de soigner la façade de l’Etat de droit, le personnel voué à la contrefaçon abuse de paravents trompeurs, grâce à l’inflation de lois pénalisant l’esclavage. La multiplicité des tribunaux ad-hoc vient compenser l’impunité des contrevenants. In fine, les vieux réflexes d’autodéfense et de solidarité dans la fraude prévalent toujours. Ainsi fonctionne la justice de la République islamique de Mauritanie, le fameux pays des minarets et des érudits. »
Nous vous remercions de votre attention sur ce travail et sur ces nouvelles, restant à votre disposition pour toute information complémentaire.
Avec notre meilleure considération,
Le comité de Vivere